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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

 

Bienvenue à Carson Mills, petite bourgade du Midwest avec ses champs de coquelicots, ses forêts, ses maisons pimpantes, ses habitants qui se connaissent tous. Un véritable petit coin de paradis… S’il n’y avait Jon Petersen. Il est ce que l’humanité a fait de pire, même le Diable en a peur. Pourtant, un jour, vous croiserez son chemin. Et là…

Réveillera-t-il l’envie de tuer qui sommeille en vous ?

 

Maxime Chattam continue son exploration des tréfonds de l'âme humaine, des racines du Mal. Mais à côté de ses romans simili-victoriens, comme Léviatemps ou sa suite le Requiem des Abysses ou plus récents, mettant en scène Ludivine Vancker (la Conjuration primitive, la Patience du diable), il déplace cette fois-ci son périscope vers les Etats-Unis, pays qui a vu fleurir les tueurs en série, pour nous parler de l'un d'entre eux, Jon Petersen. Un garçon chez lequel les graines du Chaos commencent à éclore dès l'enfance, lorsqu'il fait subir de nombreuses souffrances à des animaux. Il aurait pu ne pas aller plus loin si un camarade, sous forme de brimade, n'avait détruit son dérivatif. Dès lors la noirceur du garçon n'aura pas de limite, et va s'exprimer auprès de ses proches, puis d'autres habitants de Carson Mills, et au-delà. L'issue ne pourra qu'être dramatique...

 

Avec ce roman Chattam est monté d'un cran dans cette quête du noir absolu. Jon Petersen est un personnage absolument haïssable, dont la perversité provoque un dégoût presque absolu. Et on souhaite très vite qu'il soit arrêté, mais dans les thrillers cela ne se passe pas forcément ainsi. L'auteur décrit donc la montée en sève du tueur, qui signe ses forfaits par un coquelicot rouge, en même temps que l'enquête, qui piétine, du chef de la police locale. Jusqu'à un renversement de posture aux trois quarts du bouquin, qui, je l'avoue, m'a laissé un peu désarçonné, me demandant de quoi les 80 dernières pages allaient être faites. Et c'est là que Chattam a fait fort : son récit révèle plusieurs niveaux, dont le moindre n'est pas la signification du titre, qui entre en résonance avec pas mal d'éléments du roman.

 

Sur le plan de l'écriture, Chattam me semble progresser à chaque fois (c'est tout de même son 21ème roman), mais il a encore quelques petits défauts à corriger, comme une certaine tendance à paraphraser certains passages, sans véritable besoin. Sa langue est riche, mais utiliser tous les homonymes d'un mot ou d'une expression dans un même paragraphe n'est pas utile. Malgré ce défaut, j'ai été bien pris dans le récit, on sent bien l'influence de Stephen King dans les motifs (petite ville américaine, présence de la religion, traumatismes de l'enfance...) ainsi que dans les "trucs" narratifs. C'est vraiment plaisant.

 

Spooky

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