Décembre 1944, dans les Ardennes belges. Une compagnie de GI’s s’est avancée dans les lignes ennemies. Parmi eux, Chris Stavros, qui vient d’apprendre la mort de sa femme dans un accident de voiture. Il n’a plus qu’une idée en tête : rentrer au pays pour retrouver son fils.
Mais voilà que le groupe se trouve confronté à des soldats allemands… des soldats qui se relèvent après être tombés sous les balles ! Une partie des Américains se fait exécuter, tandis que les survivants, en fuite, se mettent sous l’autorité de l’énigmatique Mark. Ils ne sont pas au bout de leurs surprises : deux anges, luttant pour la possession de l’Épée de Dieu, tombent du ciel et s’écrasent près d’eux. C’est le début d’une quête pour retrouver l’objet sacré avant l’ennemi…
Sur la terre comme au ciel est originellement paru aux Etats-Unis sous le titre Light Brigade ("Brigade légère" ou "Brigade de lumière" ?) chez DC. D’ailleurs, seule concession à cet univers, Simon, l’un des personnages, est fondu de comics. En France, la série est disponible chez Soleil en intégrale (avec les couvertures originales en fin de volume), ou alors en deux tomes (ce qui vous fera économiser 2€).
L’histoire repose avant tout sur l’action, peu de place pour la réflexion (même la crise de foi de Stavros n’est qu’un aspect du personnage et ne pose pas questionnement). Les scènes de combat sont nombreuses, servies par un bon dessin. Mais, attention ! quand je parle de combats, je parle de sang qui gicle, de tripes à l’air, de crânes défoncés. Sur la terre comme au ciel ne fait pas dans la dentelle. On voit plus souvent des bouts de cerveau qu’on ne fait marcher le sien. Cela dit, ça reste efficace dans son genre, sans être bourrin. Et ça pourrait même donner quelque chose de très fun au cinéma, à condition de ne pas édulcorer les batailles.
Cependant, le déroulement est un peu linéaire et le scénario, malgré de bonnes idées, est imprégné de religieux et de mysticisme très premier degré. On frôle parfois même la bondieuserie et plusieurs passages semblent tout droit sortis de la Bible. A peine le personnage principal vient-il contrebalancer la ferveur religieuse toute nouvelle de ses camarades, et qui imprègne tout le récit sans vraiment de remise en question. Quant aux méchants, ils ont beau y aller de leur critique envers Dieu, leur voix ne perce jamais réellement. En outre, plus on avance dans le récit, moins il semble réaliste.
Bref, une bonne BD d’action, mais rien de transcendant.
Yaponchik.