Quand j'étais plus jeune j'ai vu La Planète des singes. C'était à la télévision. Je me souviens du malaise en voyant ces primates parler et arborer une attitude presque "humaine". J'étais à la limite de me demander si c'était vraiment des singes qui jouaient et comment ils pouvaient faire ça...
Pierre Boulle a sorti son roman en 1963. Et il est toujours d'actualité. J'avoue qu'en terme d'anticipation, celui-ci est extrêmement bien ficelé. Nous humains, au sommet de la chaîne alimentaire, rencontrons notre futur, nos ancêtres les primates. Génial. A l'époque j'étais conquis par le récit, l'ambiance (même si je considère que les producteurs hollywoodiens ont étiré le filon jusqu'à que l'on se lasse). Mais revenons à notre film. Il faut je pense un peu connaitre (là encore) le devenir de ces origines dont on nous parle. Cela nous aide tout au long de cette révolution en marche, à concevoir toute l'étendue de la catastrophe humaine. Au début le film relate l'histoire d'un jeune scientifique employé dans une entreprise aux dents longues. Celui-ci fait des test sur des singes afin d’accroître leur intelligence. Et il y arrive. Il y voit aussi le moyen de faire régresser la maladie d’Alzheimer. Il fait des tests sur son père qui est atteint. Sans le savoir, il a franchi le pas de trop vers la conquête de l'évolution des espèces.
Le film est très bien tourné. Les effets spéciaux des singes en image de synthèse, un peu dérangeants pour ma part au début, s'estompent au fur et à mesure du récit. Andy Serkis que l'on a déjà vu jouer dans les même conditions Gollum dans Le Seigneur des anneaux, déploie là encore une palette d'expressions qui donne vie à César (le singe révolutionnaire) grâce au motion capture. Aidé par un formidable spécialiste des primates Terry Notary. A eux deux il ont su donner une âme aux singes virtuels.
L'histoire évolue dans deux directions. La première la rébellion des singes. La seconde, l'anéantissement de la race humaine (qui nous rappelle quelque peu celle de Terry Gilliam avec L'armée des 12 singes (tiens tiens!!!) - un de mes films préférés). Le seul bémol reste pour moi le rôle de Freida Pinto, jolie femme qui est un faire-valoir au rôle principal (parce qu'il faut absolument une histoire d'amour dans tous les récits hollywoodiens, vision dogmatique qui m’insupporte).
Conclusion le film est un excellent prequel grâce à son interprétation et à une écriture fidèle à l'univers de Pierre Boulle. Je ne serai pas surpris d'une suite au vu de la fin de ce film. Un prequel 2 en quelques sortes. En même temps, c'est aussi ça Hollywood !
KAMI
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