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...:::Ansible:::...

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Tous les territoires de l'imaginaire, en vitesse supra-luminique. Chroniques sur le cinéma, la littérature, les jeux, séries TV, bandes dessinées.

Publié le par Spooky
Publié dans : #Livres

Grandir, c’est parfois affronter les démons qui vous hantent.

Jamie n’est pas un enfant comme les autres : il a le pouvoir de parler avec les morts. Mais si ce don extraordinaire n’a pas de prix, il peut lui coûter cher. C’est ce que Jamie va découvrir lorsqu’une inspectrice de la police de New York lui demande son aide pour traquer un tueur qui menace de frapper… depuis sa tombe.

 

Alors, ça donne quoi, ce dernier King en date ? Eh bien, d'abord, deux petits mots sur le titre français, "Après", qui diffère de l'original, "Later" ("plus tard", pour les non-anglophones). Ce changement n'est pas forcément utile, puisqu' "Après" laisse entendre qu'il se passe un évènement particulier après lequel les choses changent pour notre Jamie. Or le roman raconte une suite d'évènements, et notre narrateur ne cesse de dire "on verra ce qu'il se passe plus tard" (en VO) bien sûr. Au final cela ne fait pas une grande différence, mais ces changements de titre sans justification ne cessent de m'agacer.

Ensuite... C'est une sorte de retour aux sources pour l'écrivain du Maine, qui fait preuve de concision avec ce roman de moins de 300 pages (en VO, parce qu'en VF Albin Michel a réussi à l'étirer vers les 330, ce qui justifie son prix un brin élevé - 20,90€ - ça aussi, ça m'agace), qui ne se perd pas trop dans de longues descriptions, et qui propose une variation intéressante sur le thème pourtant éculé des fantômes, et des gens qui peuvent les voir. D'ailleurs il est fait plusieurs fois mention du très bon film de M. Night Shyamalan, Sixième Sens, pour bien montrer que King s'en démarque. Il s'en démarque, mais explore une nouvelle fois l'un de ses sujets favoris, l'enfance et l'adolescence. Et avec brio, même si la brièveté du récit ne lui permet pas de trop développer le personnage de Jamie. Mais encore une fois, tout y est : l'émotion (on a quand même des gens qui meurent, et pas que des méchants), le suspense (la première moitié est encore redoutable de ce point de vue), le langage qui met très vite le lecteur dans la connivence ; et cet enfant qui devrai dire prématurément adieu à l'innocence face à ces trépassés... King a bien mis cette grosse dose de polar qui émaille une partie de son oeuvre depuis la Trilogie Hodges, et ça fonctionne bien.
 

Et comme par exemple pour L'Outsider, on n'a pas le fin mot sur la créature qu'affronte l'adolescent dans la deuxième moitié du roman, mais en définitive ce n'est pas grave, le charme opère assez largement. C'est un bon King, sans être excellent.

 

Spooky

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