En fin d'année 2020 est sorti un nouveau recueil de Joe Hill, Le Carrousel infernal.
Un petit mot de ce titre, d'abord. Son titre original était Full Throttle, du titre de l'un des récits présents, coécrit avec son père Stephen King (Plein Gaz en VF), mais écrit en 2009 pour un collectif-hommage à Richard Matheson. Laquelle nouvelle a été publiée à part en 2014 par les Editions Jean-Claude Lattès. Du coup, lorsqu'il a fallu traduire (et publier) l'ensemble du recueil, c'est une autre nouvelle qui a été choisie.
Je ne vais pas vous parler des 13 récits présents, simplement de ceux qui m'ont marqué, pour de bonnes ou de mauvaises raisons. La première étant donc Plein Gaz, je vous renvoie vers ma chronique de l'époque.
Ma nouvelle préférée est probablement Les Retardataires. Elle raconte l'histoire d'un jeune homme qui devient conducteur de bibliobus après la découverte dans le garage de ses parents suicidés d'un livre à rendre à la bibliothèque locale. Mais ce bibliobus a une particularité : parfois montent à son bord des personnes qui semblent venues du passé, et qui ont visiblement besoin de lire un dernier livre. C'est une fable sur le temps, l'Histoire, les livres... Et je vous avoue que j'ai pris mon temps pour le lire, tellement je n'avais pas envie de descendre de ce bus...
Les deux dernières nouvelles sont très bonnes. D'abord Dans les hautes herbes, coécrit avec son père, raconte l'histoire de deux jeunes gens, frère et soeur (cette dernière enceinte et proche du terme), qui lors d'un roadtrip entendent un appel à l'aide venant d'un champ bordant la route. Ils entrent dans les hautes herbes... Pour ne pas en ressortir. A noter que ce récit a été adapté en film Netflix par Vincenzo Natali en 2019.
Ensuite Vous êtes libéré propose un scénario (catastrophe, forcément) suite à l'escalade d'amabilités entre un -désormais- ancien président des Etats-Unis et son homologue nord-coréen... Deux récits glaçants.
On notera que Joe Hill indique en postface les inspirations des différents récits.
Au final ce recueil est plutôt de bonne facture, avec des récits "typiquement kingiens" (c'est Hill qui le dit lui-même), et d'autres plus originaux, plus personnels, voire expérimentaux (je pense à Le Diable dans l'escalier et sa mise en forme particulière, ou encore à En direct du Cirque de la mort, ou comment vivre un véritable cauchemar sur les réseaux sociaux...). J'aime.
Spooky