Divergente est, avec Hunger Games et Le Labyrinthe, l'un des fers de lance de cette vague d'oeuvres étiquetées young adult qui ont cartonné au début des années 2000 et ont connu rapidement des adaptations cinématographiques.
Avec des fortunes artistiques diverses, mais ces trois franchises sont allées au bout. Divergente a ainsi connu trois épisodes, et ce premier nous montre un futur immédiat dans lequel une guerre n'a laissé visiblement que la cité de Chicago debout. La société est réorganisée en 5 factions bien distinctes, caractérisées par leurs apport à ladite société : intellectuels, agriculteurs, techniciens, soldats... Passons sur le manichéisme de cette classification pour nous concentrer sur Beatrice, une jeune femme issue de la caste des Altruistes (les agriculteurs, gentils, attentionnés, mais qui sont au pouvoir), dont le test qui marque son entrée dans la vie adulte révèle qu'elle ne rentre dans aucune case. Elle est donc une Divergente, mais rêve d'intégrer les Audacieux, chargés du maintien de l'ordre. Elle garde donc le silence sur sa nature, et malgré ses débuts difficiles, parvient à être admise au sein des Audacieux. Mais elle apprend que l'ordre établi est sur le point d'être bouleversé par un coup d'Etat, et risque d'en être une actrice majeure.
J'ai souvent pensé à Hunger Games en voyant le film. Une héroïne jeune, dynamique, sportive (ou qui le devient) et va bousculer les codes d'une société entière. Mais là où la franchise ayant révélé Jennifer Lawrence se tenait plus ou moins, celle-ci pêche par une certaine naïveté. Pas mal de raccourcis dans l'histoire, des incohérences, comme la disparition pendant un tiers du film de l'un des leaders des Audacieux ; l'autre leader, avec lequel Beatrice noue une relation particulière, qui fait à peu près ce qu'il veut dans une société ultra-surveillée, et un casting d'inconnus, hormis Kate Winslet, qui ne brille pas vraiment par ses performances... Ajoutez à cela le score du casting, qui réussit à intégrer QUATRE acteurs de second rôle ayant EXACTEMENT la même tête. Ca fait un peu beaucoup, même si l'on assiste à une métamorphose (merci le maquillage) progressive de Shailene Woodley, qui tient le rôle principal. Ce côté aseptisé est d'ailleurs un mauvais point : il y a beaucoup de coups de feu dans Divergente, mais les morts de saignent pas, sauf quand il faut qu'on soit sûr qu'ils meurent... Et le côté futuriste n'est pas flagrant, sauf si on estime pertinents quelques ajouts architecturaux un brin paresseux et UNE voiture volante, au tout début du film. La mise en scène de Neil Burger n'est pas des plus inventives, même si j'ai vu pire. Ce n'est pas le pire navet du genre, mais pas du tout son chef d'oeuvre.
Bref, hormis l'idée d'un sérum qui plonge les candidats dans une simulation les confrontant à leurs peurs, TOUTES LEURS PEURS, on n'en retient pas grand chose.
Spooky