David "Boozer" Soho, ancien flic reconverti en dépanneur agréé, et Donna Mc Spayne, diplomate et spécialiste du conflit Afridien, sont chargés de l'affaire. Ensemble, ils vont mener l'enquête pour essayer de déjouer un complot d'importance interplanétaire... Nouvelle venue dans l'univers des Stryges, Les Hydres d'Arès détonne par un environnement à la fois exotique et futuriste.
Le dessin a été confié au "débutant" Alexis Sentenac, qui a pris la relève de Marc Moreno, auteur du Régulateur (Editions Delcourt), alors pris par d'autres projets. Ce premier tome a mis près de trois ans à voir le jour, la faute à un changement de dessinateur, une direction éditoriale quasiment absente, et des soucis avec le coloriste, Svart. Bref, c'est un projet qui a mis du temps, mais a quand même réussi à voir le jour grâce à l'opiniâtreté de ses auteurs.
Au final le "pitch" de la série n'est pas inintéressant, même s'il n'est pas original. Sur une autre planète, des gens se font attaquer dans le désert par des créatures inconnues. Ne voulant pas alerter les autorités risquant de mettre en péril la colonisation, on confie le bébé à un semi-marginal, ancien militaire. L'occasion pour Corbeyran de faire de l'Alien avec du conflit israëlo-palestinien dedans sans en avoir l'air.
Ca se lit assez bien, même si certaines répliques me semblent un peu faiblardes, et si le dessin alors un peu
irrégulier de Sentenac est quelque peu écrasé par les couleurs, un peu trop pétantes à mon goût. Ce qui n'empêche pas le dessinateur, grand amateur de SF et de comics, de glisser pas mal de clins d'oeil sympas dans son album.
Je lirai la suite avec intérêt.